Recherche et développement
Mycosylviculture afin de favoriser les ectomycorhizes
Publié le 2021-11-04
Il existe une grande quantité d'informations sur l'aménagement des milieux forestiers afin de favoriser le potentiel commercial des champignons comestibles à valeur gastronome et économique.
Le Pérou est un bel exemple de développement de champignons symbiotiques avec des plantations de pin. En 2017, un projet de mycosylviculture proche de Cajamarca a permis d'exporter 32 tonnes de bolets secs. Il existe aussi d'autres projets de ce type au Pérou.
L'Espagne est un exemple qui est souvent mentionné. Ils ont même démontré qu'il était possible de développer du mycotourisme sur un territoire beaucoup plus sec que le nôtre. Afin d'arriver à ce genre d'expérience de mycotouristique réussi, avec un approvisionnement constant de champignons malgré les sécheresses qui seront plus importantes, il est impératif de développer des aménagements (irrigation, contrôle des ravageurs, traitement sylvicole...) permettant la croissance de champignons symbiotiques comestibles très prisés.
La Suisse a effectué des traitements sylvicoles sur plusieurs années. Les résultats illustrent l'augmentation (x 10 sur 10 ans) de la productivité de champignons comestibles avec ces traitements.
En ce sens, les deux champignons que nous allons jardiner en 2018 sont le matsutake et la chanterelle. La sécheresse de 2017 a démontré que s'il n'y avait pas de pluie, il n'y avait pas ou très peu de chanterelles. Nous allons donc débuter par l'acquisition d'un système d'irrigation afin de fournir un maximum de sucre aux champignons symbiotiques. Nous allons aussi effectuer des aménagements qui favorisent le potentiel mycorhigène.
Les essais que nous avons effectués depuis les dernières années nous démontrent qu'il est possible de jardiner les chanterelles afin d'augmenter les rendements significativement. Il est aussi possible de diminuer les ravageurs dans nos thalles de champignons avec des pièges et des auxiliaires.
Il y aura aussi un projet mené, avec le matsutake, dans différents écosystèmes comme le pin gris et la pruche.
Si vous appréciez ce projet de recherche, n'hésitez pas à contribuer à la mise en place de celui-ci en faisant un don.